30 septembre 2008

Kary Mullis 631


Le Professeur Kary Mullis et un spécialiste en biochimie, cardiologie pédiatrique, chimie pharmaceutique, biologie moléculaire, technologie de l'ADN, photochimie et chimie des acides nucléiques. Ouf, n'en jetez plus !

En 1993 il reçoit le Prix Nobel de Chimie pour la découverte de la PCR (réaction en chaîne par polymérase).

Au vu de tout ce qui précède ça ne doit pas être un individu comme vous et moi ! Il est lauréat entre autres du National Biotechnology Award, du California Scientist of the Year Award et du Thomas Edison Award. Ouf !


Il donnait conférence ce matin à l'Uni de Bâle, initialement prévue à la bibliothèque de la Frauenklinik, Ebene 01, Spitalstrasse 21. Je m'y rends. A l'entrée je suis obligé de me renseigner car aucune plaquette ne fait mention de l'endroit. On me dit qu'il faut utiliser le lift, car l'étage 01 se trouve au sous-sol. Je parcours un corridor interminable sur lequel donnent les cabinets et les salles d'attente des 100 000 gynéco qui officient au Frauenspital : Prof A obstétrique, Prof B prématurés, prof C spécialiste en césariennes, Prof D spécialiste des naissances gémellaires, Prof E spécialiste en curetage, Prof F avorteur spécialisé, Prof G conseiller en condoms , Prof H spécialiste de l'extraction au forceps et j'en passe.


Devant la bibliothèque, un local comprenant une table et 3 chaises, une feuille scotchée contre la vitre indique que la conférence aura lieu en fait à l'aula 5, Ebene 1. Les organisateurs ont dû se rendre compte, mais un peu tard, qu'un prix Nobel attirerait plus que 3 auditeurs !


Une infirmière m'indique que l'Ebene 1 se trouve au 1er étage; je reprends le lift, sort au 1er, m'oriente, sans succès, m'informe auprès d'un infirmier, il ne parle aucune langue civilisée, un autre m'indique que je dois suivre le corridor jusqu'à des escaliers à gauche, descendre au rez-de-chaussée, prendre le couloir de droite, tourner à gauche après les chiottes et... il ne sait plus.


Finalement c'est un infirmier qui m'a mené à l'aula 4, croyant qu'il s'agissait de l'aula 5, mais qui a réussi à rétablir la situation grâce à son sens aigu de l'orientation.


L'aula 5 : une salle de classe de 30 places, avec un rétro et un tableau noir. Et les gens qui arrivaient par dizaines, vingtaines, cinquantaines, s'agglutinaient dans le couloir faute de pouvoir pénétrer dans ce cagibis.


Arrive alors un responsable qui, voyant la situation, sort son NATEL et téléphone à droite et à gauche pour obtenir une salle plus spacieuse. Hourra, il y en a une, mais dans un autre bâtiment de l'Universitätsspital. On assiste alors à une véritable migration, une colonne humaine qui migre vers une nouvelle destination.


Pour plus de sûreté je me colle aux basques du responsable. Avec un collègue il emprunte un lift qui aurait dû nous amener au niveau de l'autre aile de l'Hôpital, mais il se trompe de bouton et nous nous retrouvons au 2ème étage du Frauenspital. Il se renseigne auprès d'une vide-poubelle sri-lankaise qui passait par là et nous redescendons au rez. De là nous nous rendons au Hörsaal de destination déjà plein à craquer à notre arrivée.
C'est devant ce Hörsaal que je rencontre la cible si longtemps convoitée.
Morale de ce récit : si votre grand-mère maternelle, votre femme,votre maîtresse, votre concubine, votre copine pour une raison ou pour une autre doit accoucher, se faire charcuter par le bas ou je ne sais quoi à la Frauenklinik des Universitätsspitals Basel et si vous ne voulez pas louper l'événement, rendez-vous à Bâle le jour avant.


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