30 octobre 2007

Alain Robbe-Grillet 528


Il s'est imposé, aux côtés de Michel Butor ou Nathalie Sarraute, comme l'un des chefs de file du Nouveau Roman, mouvement qui bouscule les conventions littéraires en remettant en cause des notions comme le "réalisme" ou le "narrateur".

Il est homme de lettres, auteur et réalisateur de films (L'Année dernière à Marienbad), Professeur à la New York University et à la Washington University
Il est élu à l'Académie française, le 25 mars 2004
Officier de la Légion d'honneur
Officier de l'ordre national du Mérite
Officier des Arts et des Lettres


Ses films : L'Année dernière à Marienbad (Lion d'Or au Festival de Venise)
L'Immortelle (Prix Louis Delluc)
L'Homme qui ment (Prix du scénario au Festival de Berlin)

Je l'ai rencontré hier soir à l'Uni de Fribourg, où il donnait une conférence. Dès que je l'ai aperçu dans le hall de l'Aula Magna, je me suis approché, lui ai récité le laïus habituel et tendu mon carnet et mon stylo-bille et me présente. Il écrit "Po", me rend le stylo, tâte dans la poche intérieure de sa veste et fait : "Merde, j'ai oublié mon feutre à Paris. En signant avec un stylo j'arrache la feuille"!

Il demande autour de lui si quelqu'un possède un feutre, personne. Il essaie alors avec mon stylo, mais son geste est si rapide et si appuyé qu'il ne trace qu'un sillon partiellement encré sur ma feuille. L'alimentation en encre de la bille n'a pas réussi à suivre le rythme. Heureusement la feuille a tenu. Même scénario avec un autre stylo avec lequel il parvient tout de même à terminer le nom du bénéficiaire, "ur Maurice". J'ai donc déjà deux signatures sur la même feuille, mais partiellement visibles. Et la feuille, meurtrie, a toujours tenu. Je lui propose alors de signer à la page suivante. "Non, non répond-il, ça sera original". Finalement quelqu'un lui trouve un feutre et il achève son oeuvre d'un geste identique aux deux précédents, gesticulation de celui qui veut chasser une guêpe qui lui tournique autour.

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