Je me suis rendu mercredi à Saignelégier pour rencontrer ce monument d'Ivan Rebroff. J'en apprends des choses. Celui qu'on prend pour un Sibérien pur poil est né en fait à Hambourg et s'appelle Hans Rolf Rippert. Il a reçu la Croix du Mérite de la RFA, et gagné 49 Disques d'or de par le monde.
Je descends à l'église cath. où il se produisait et je tombe sur une camionnette plaque allemande parquée devant le parvis. Un type de type slave, probablement d'Ingouchie ou de la région de Novosibirsk sort de l'église et trifouille dans la camionnette. Plus à l'aise dans la langue de Poutine que dans celle d'Angela Merkel, je l'interpelle :
- Hoi Tovaritch ! Berzegovoï schlatznit Ivan Rebroff masnolov pdoreski ?
- Niet. Braskaï penderov Hotelski La Gare.
- Spasiba, tovaritch.
Je m'y rends. Devant l'Hôtel stationne une reluisante Mercedes plaque D. Bon signe. J'attends 20 minutes, un gaillard également de type slave sort de l'Hôtel, monte dans la voiture, démarre, fait 100 m et s'arrête devant la pharmacie du village. Ma position me permettait d'observer toute la scène. Il y entre. Je m'y dirige aussi, m'approche, regarde à travers la vitrine de l'officine et, entre les boîtes de VIAGRA et de préservatifs, vois un type assis sur un chèmelet, grosse barbe, casquette de débardeur. Dediou, c'était lui.
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